- parÉric Verhaeghe
- 11 décembre 2021
Santé Publique France ne semble pas d’accord avec le gouvernement sur le nombre de morts du COVID depuis le début de la pandémie. Officiellement, nous en comptons plus de 110.000 ! Rappelons qu’au mois d’avril, Emmanuel Macron a « célébré » le passage prétendu des 100.000 morts… Sauf que, Santé Publique France, organisme peu réputé pour son complotisme, avance un chiffre deux fois moindres. C’est quand même bizarre, non ?
Santé Publique France a parfois du bon… Celui de ne pas complètement truquer les chiffres comme le gouvernement peut le faire pour dramatiser une situation sérieuse, certes, mais loin de la catastrophe absolue qui justifie de suspendre la liberté d’aller et venir. On trouvera donc, dans la nouvelle série de statistiques mises en accès public, des chiffres qui infirment les fake news produites par le gouvernement et largement diffusées par des medias subventionnés dont la docilité devient pathétique.
Ainsi, selon le graphique que nous reproduisons ci-dessus, le nombre de morts officiels cumulés depuis 2019 est de “seulement”, tous âges confondus, de 54.813. Soit deux fois moins que le gouvernement ne l’annonce.
Ce chiffre, au demeurant, corrobore les estimations de l’INSEE produites au printemps (dont les fact checkers prétendaient qu’elles étaient mal comprises). Il est inférieur à l’estimation de 68.000 décès en 2020 avancée par la très officielle revue Population & Sociétés.
Bref, si Santé Publique France doit être notre guide, on éclate immédiatement le mythe officiel des 100.000 morts, et on revient à de plus justes proportions…
Ce que la géographie nous apprend
Il n’est pas inutile, pour continuer à démentir les fake news officielles, de reprendre la répartition des décès sur le territoire. Selon Santé Publique France, voici ce que cela donne :
Certaines données sont frappantes ici. En particulier, on voit bien que, proportionnellement à sa population, l’Ile-de-France compte moins de décès que la région lyonnaise. Ou l’on voit bien que Marseille et les Hauts-de-France ont moins souffert que les autres.
Cette inégalité dans la répartition des décès constitue l’angle mort des analyses publiques. Elle nous renseignerait pourtant utilement sur l’efficacité des stratégies en matière de lutte contre la maladie.