Jusqu’à 9 000 euros en un jour, le salaire exorbitant de certains médecins dans les centres de vaccination

Payés à l’acte, les médecins libéraux venant en renfort dans les centres de vaccination dans les Bouches-du-Rhône peuvent gagner des sommes astronomiques en quelques heures.

Le mode de rémunération des médecins libéraux venant en renfort dans les centres de vaccination leur permet de gagner des sommes exorbitante dans les Bouches-du-Rhône. (©Illustration/La Presse de la Manche)

Par Rédaction Marseille Publié le 15 Avr 21 à 18:01 

« Des toubibs bien soignés pour piquer » avait titré le Canard enchaîné dans un article publié le 1er avril dernier. Le journal y dénonce la rémunération des médecins libéraux venus en renfort dans les centres de vaccination

Dans les Bouches-du-Rhône, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé Paca, Philippe De Mester, a alerté la CPAM et le ministère de la Santé sur ces « dérives », rapporte France 3

Jusqu’à 9 000 euros en un jour

Le mode rémunération choque et pour cause. Un médecin qui vient en renfort dans un centre pour vacciner les habitants dans le département peut gagner jusqu’à 420 euros la demi-journée en semaine et 460 euros en week-end.

Pour chaque patient vacciné, le médecin est payé 44,60 euros les samedi et dimanche, et 25 euros la semaine précise le Canard enchaîné. A quoi s’ajoutent également 5,40 euros pour enregistrer chaque patient dans le fichier national des vaccinations. 

En 4 heures de travail, le praticien peut donc gagner jusqu’à 1,824 euros brut en semaine, et 2,967 euros le week-end détaille France 3. Certains, en enchaînant les vaccinations, parviendraient même à atteindre 9 000 euros pour une journée…

Un système bientôt supprimé dans les Bouches-du-Rhône ?

Evoquant une « dérive » auprès de nos confrères, le directeur de l’ARS Paca a alerté le ministère de la santé ainsi que le directeur de la CPAM des Bouches-du-Rhône. L’affaire serait prise en charge et pourrait aboutir à l’interdiction de ce mode de paiement des médecins dans les centres de vaccination. 

Du côté de la mairie, Michèle Rubirola a confirmé cette pratique auprès de France 3 qui peut varier d’un centre de vaccination à un autre.