Une étude confirme que les prétendus 17 000 décès imputés à l’hydroxychloroquine reposent sur une étude frauduleuse. Pradelle, Lega et al. auteurs de fausse science ?

Auteur(s) La rédaction, France-Soir Publié le 31 juillet 2024 

#LyonBordeauxGate  : Une étude revue par les pairs confirme que les prétendus 17 000 décès imputés à l’hydroxychloroquine reposent sur une étude frauduleuse. Pradelle, Lega et al. auteurs de fausse science ?
 Pixabay, France-Soir

SANTÉ – La science est un sport de combat, mais serait-ce aussi un sport d’endurance. Par exemple, la publication de lettres de préoccupations remettant en cause les études frauduleuses qui fleurissent désormais dans les journaux scientifiques, est souvent un véritable parcours du combattant.  Une censure de ces publications par des éditeurs peu consciencieux, qui n’hésitent pas à satisfaire leurs commanditaires ou actionnaires au détriment de la science et potentiellement de la santé des patients.  Un exemple révélateur du mal qui gangrène ces revues scientifiques, le plus souvent largement financées par l’industrie pharmaceutique.

Une étude frauduleuse publiée le 4 janvier remise en cause très rapidement

Depuis le 4 janvier 2024, une étude publiée dans une revue à comité de lecture avait fait l’objet d’une promotion intense dans les médias par le Mathieu Molimard, de l’université de Bordeaux. Elle concluait faussement que « 17 000 personnes hospitalisées seraient décédées de la prise d’hydroxychloroquine dans six pays et que ce chiffre pourrait être sous-estimé ! » Une conclusion reprise par les médias à l’unisson sans vérification aucune et ce, malgré les nombreux commentaires dans la communauté scientifique.  

Jean-Christophe Lega, et Mathieu Molimard vantaient les mérites de cette étude, faisant fi des objections avancées sur Pubpeer (réseau social de commentaires scientifiques) ou sur X, alors que les autres auteurs de l’étude, Alexiane Pradelle, Sabine Mainbourg et Emmanuel Massy, restaient aux abonnés absents. Un des proches de ce petit monde, qui connait bien Sabine Mainbourg, avait déclaré à France-Soir : « Elle s’est éloignée de Lega après lui avoir servi de caution pour ses articles sur les méta-analyses. En échange, elle a eu le poste qu’elle convoitait. » De l’autre côté, dans la communauté scientifique, beaucoup considèrent cette étude comme une fraude équivalente à celle du #LancetGate, une étude frauduleuse publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet en mai 2020, avant d’être rétractée 15 jours plus tard. C’est à cause de cette étude que l’usage de l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid avait été suspendu dans les essais cliniques en cours visant à prouver ou non son efficacité. Depuis le 5 janvier 2024, les médias dominants ont beaucoup donné la parole à Mathieu Molimard et à Jean-Christophe Lega, de l’université de Lyon 1, mais sans contradicteur face à eux, alors qu’Alexiane Pradelle, principale auteure de l’étude, ne semble pas disponible pour la commenter. Contactés par France-Soir, Sabine Mainbourg et Emmanuel Massy, deux autres auteurs, ne s’étaient pas non plus rendus disponibles pour répondre.    

Une lettre de préoccupation (letter of concern en anglais) est envoyée à l’éditeur de la revue le 8 janvier 2024, n’a toujours pas été publiée en juillet 2024

Ce 8 janvier 2024, neuf scientifiques, dont les Professeurs Perronne et Zizi, soumettaient une ”letter of concern”  à l’éditeur en chef de la revue Biomedecine & Pharmacotherapy.

Il est important de comprendre ce qu’est une « Letter of concern». Dans le domaine de la publication scientifique, quand des scientifiques estiment qu’une publication comporte des erreurs ou des incohérences, ils sont en droit de l’écrire sous forme de lettre de préoccupation à l’éditeur. Normalement, ce dernier se doit alors de publier cette lettre afin que l’ensemble de la communauté scientifique sache que des préoccupations entourent cette publication.  Dans le déroulé normal de la littérature scientifique, les auteurs ont ainsi le droit, eux aussi, de répondre aux préoccupations des uns et des autres. Voici comment fonctionne déontologiquement la publication scientifique.

Pourtant, sept mois après, cette lettre n’était toujours pas publiée malgré une alerte de l’éditeur qui expliquait que « de nombreuses critiques affluaient sur cette étude ».

Un véritable parcours du combattant que le Dr Alexis Lacout et Xavier Azalbert, deux des neuf auteurs de la lettre du 8 janvier 2024, enduraient en échange avec l’éditeur. Ce dernier n’ayant eu de cesse que de se défausser de ses obligations, laissant ainsi perdurer dans les médias de fausses informations.

Un parcours du combattant

Alexis Lacout et Xavier Azalbert n’eurent pas moins d’une dizaine d’échanges avec l’éditeur et son staff afin d’expliquer l’importance de leur courrier à l’éditeur et surtout les conséquences sur la désinformation du public. Xavier Azalbert, qui est par ailleurs directeur de la publication de France-Soir leur rappelait les devoirs d’un directeur de publication qui se doit de modifier un article ou au moins mettre un avertissement dès lors que « le directeur de la publication est mis au courant d’un problème avec l’article ».  Rien de cela n’a été fait.  Et, les médias continuent de citer cette sulfureuse étude comme si de rien n’était. La désinformation s’amplifie, entrainant une perte de chance des patients cautionnée par médias interposés peu précautionneux.

Le Professeur Perronne, le Professeur Zizi et leurs co-auteurs ne furent pas les seuls à exprimer leurs préoccupations puisque d’autres lettres ont été écrites à l’éditeur. L’éditeur ne trouva rien de mieux en juin 2024, soit plus de cinq mois après avoir reçu la première lettre, de changer les règles et de considérer faire appel aux principes de l’éthique des publications scientifiques (COPE), un organisme qui régit l’éthique des débats scientifiques. Pourquoi avoir attendu tant de temps pour cela, si ce n’est pour gagner du temps et laisser perdurer une situation ?

À propos de l’étude Pradelle Lega

L’étude Pradelle repose sur une modélisation mathématique complétement fausse. Ceci a été démontré lors d’une présentation le 18 janvier 2024 au Conseil Scientifique indépendant par les chercheurs et maîtres de conférence Vincent Pavan et Emmanuelle Darles accompagné de Xavier Azalbert. Conformément aux principes de l’éthique des publications scientifiques (COPE), Vincent Pavan, Emmanuelle Darles et Xavier Azalbert se sont évertués à soulever la manipulation des données menant à la fabrication des résultats. Vincent Pavan est même allé un cran plus loin en montrant que le modèle mathématique utilisé est non seulement faux, mais que son usage démontre le peu de compétences des auteurs en mathématiques. Le 21 janvier 2024, le doyen de la faculté de Namur, le Professeur Jean-Michel Dogné, publiait un commentaire sur le site de preprint MedRix attaquant le point central de cette étude, à savoir l’extrapolation grotesque du risque associé à l’usage d’hydroxychloroquine à partir d’études intégrant un haut dosage de ce produit. Le Professeur Dogné confirmait ainsi les analyses de Pavan, Darles et Azalbert.  France-Soir avait d’ailleurs enqueté sur les Jean-Christophe Lega et Mathieu Molimard en s’interrogeant sur leurs activités menant à un blanchiment de fausses informations avec cette étude.

Décision de soumettre la « lettre de préoccupation » à une autre revue sous forme d’une publication

Devant l’obscurantisme de la revue d’Elsevier, les auteurs de la lettre de préoccupation du 8 janvier 2024 décidèrent de soumettre leur article à une revue scientifique en mai 2024.  Cette lettre est aujourd’hui publiée tel qu’annoncé par un tweet de Xavier Azalbert

Ce tweet ne manqua pas de faire réagir toute la trollosphère, ensemble des personnes visant à dénigrer France-Soir et les auteurs de l’étude en usant de commentaires dénigrants afin de détourner les lecteurs du fond du sujet. Une version revisité de  » pour tuer son chien on l’accuse de la rage « , qui ne prend plus sur les réseaux sociaux.  Cependant, cela permet de mettre une fois encore en exergue la harcelosphère qui vise tous ceux qui s’opposent au narratif officiel.

Le Pr Martin Zizi commentera avec ses mots et plus en longueur sur l’analyse complète et surtout la critique de l’étude Pradelle :

Regardez plutôt :

ALERTE – Et une daube de moins ! Une… À partager !

Le peer review doit cesser d’être le pire review pour devenir un Open Review

  • Il y a plusieurs mois, Pradelle et al. publiait un papier FAUX, qui « racontait » qu’il y avait eu 17.000 morts en FR dûs à l’usage de l’HCQ (hydroxychloroquine)
  • Poussés en cachette par le Dr Molimard, qui ne figurait pas sur la liste des auteurs (mieux connu ds vrais scientifiques sous le nom de « Molibobard! »), quasi TOUS les médias FR et BE ont mentionné l’étude, qui en manchette et qui en édito. 
    La RTBF (chaine BE avec le F de foutaises), remercia ici même « Molibobard»- alors que son nom ne figure pas sur le papier – LOL. [Commentaire – C’est comme cela que l’on peut être sûr de son lobbying efficace et discret et … aussi de la bêtise des journalistes BE]
  • Nous avions écrit une Letter of Concern détaillée à l’éditeur qui la reçue, en parla, mais REFUSA de rétracter cette étude – qui je le répète est UNE FABRICATION démontrable et nous les démontrions dans le Letter of concern.
  • Devant l’attente inutile et la mauvaise foi, nous avons pris les devants et avons publié dans une autre revue scientifique.
  • Ici la publi – pour vos archives et sagacité https://fortunejournals.com/abstract/erroneous-assessment-of-the-effect-of-hospital-treatment-ndash-the-misleading-creation-of-17000-deaths-and-its-consequences-for-go-5184.html…

Quelques extraits verbatim de notre publication pour ceux qui n’ont pas le temps :

  1. Nous n’exagérons en RIEN en disant ceci : « Cette étude comprend des erreurs de calcul des données et la fabrication des résultats. Ils se répartissent en deux catégories : (1) les problèmes relatifs aux données d’hospitalisation au niveau national et (2) les problèmes relatifs à l’utilisation de l’HCQ dans les pays cibles, tant pour le calendrier de prescription que pour les différences de dosage des médicaments. »
  2. La manipulation est grossière – encore et toujours la fausse médecine via des FAUX modèles
  • Extrait 1- « Pradelle et al. ont calculé à tort que 10 018 patients hospitalisés auraient été traités à l’HCQ lors de la première vague de Covid-19. Un taux de prescription d’HCQ de 51 % a été artificiellement généralisé et appliqué à une base de données de 19 644 patients hospitalisés. »
  • Extrait 2 : « Il y a donc un énorme écart entre les 4 542 patients qui ont reçu de l’HCQ selon les données nationales et le calcul de Pradelle et al., de 10 018. Il ne correspond pas à des données de la vie réelle. Deux sources de données externes le confirment ».
  • Extrait 3 : La daube est TOTALE. « Même si Pradelle et al. auraient supprimé les données de la Belgique, les autres données devraient être supprimées en raison d’une erreur de calcul. En effet, comme démontré ci-dessus, le modèle lui-même, basé sur un raisonnement circulaire, lui-même basé sur une méta-analyse biaisée, permet la fabrication des résultats. Le modèle est défectueux par sa conception, car il ne peut trouver que ce résultat. »
  1. Ils auraient pu utiliser les données UK – pour valider leur « modèle » mais ne l’ont pas fait , ,car cela n’aurait pas été dans le sens désiré.
  2. En Belgique, le Prof Dognée (Université de Namur, et qui ne brille pourtant pas par sa sagesse « vaccinale » car il « beuglait », 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, POUR la vaccination des immunodéprimés) fut forcé « de mentionner sur les news BE, que les chiffres de Pradelle étaient incorrects ». Mais, AUCUN journaliste belge ne fit de correctif bien sûr en disant que de toute évidence cette « étude » (torchon) était donc INCORRECTE.

Et, c’est là TOUT le problème de l’argent et de la politisation de la science.

  1. Ils se FOUTENT des data,
  2. Ils ne font que des modèles – surtout biaisés, car ils VEULENT confirmer qu’ils ont raison, ils ne veulent pas réfuter leurs hypothèses.
  3. S’Ils tuent – par over fausse science – on refait un papier plus faux encore et on prévient la presse !

Ces gens n’appartiennent pas au monde de la science, ce sont des marchands de soupe, de daube et de boniments… et le fait que le peer review system ait été capturé – et donc que ces tordus parviennent à publier n’y change rien. Le système foire en temps réel devant nos yeux. Il va falloir beaucoup reconstruire… SVP faites tourner un max – seule l’opprobre publique des pairs encore honnêtes peut calmer ces fous !

——- PS —- Quant à ces indélicats de Pradelle et al (Lega) vu qu’ils furent protégés, alors que les erreurs et fabrications étaient EVIDENTES, seule l’opprobre publique et celle de leur institution sera efficace. FAITES tourner les noms de ces menteurs ! Ils doivent quitter la science à coups de pied au derrière ! ».

L’étude Pradelle Lega utilisée comme justificatif par le Directeur Général de la Santé Grégory Emery

Pour démontrer l’envergure des dommages collatéraux engendrés par cette étude frauduleuse, citons le DGS Grégory Emery. Il utilisera cette étude dans une note, soi-disant écrite de sa main, mais non signée initialement, à l’attention du ministère de la Culture pour tenter de dénigrer les articles de France-Soir. Il tentait ainsi d’apporter une justification que France-Soir serait un média dangereux pour la santé ! Il le fit bien sûr sans mentionner que l’éditeur avait lui-même publié une note de mise en garde des lecteursFrance-Soir demandera qui étaient les auteurs de cette note et le DGS répondra en personne qu’il l’était alors qu’il n’a aucune publication scientifique à son actif ! Service rendu ?

Extrait de la note DGS

(Extrait de la note non signée du DGS Grégory Emery)

Les conséquences de ces études frauduleuses sont donc nombreuses, car elles viennent faire perdre des chances aux patients, mais également affecte la confiance que les Français, et même tous lecteurs, peuvent avoir en la science. Contactés en janvier par France-Soir, les universités de Lyon et de Bordeaux dont dépendent les auteurs et associés n’ont pas répondu. Les auteurs (Pradelle, Lega et al) de l’étude mise en cause ont été informés de la nouvelle publication, mais n’étaient pas disponibles pour répondre.

Comme quoi, la science est réellement à la fois un sport de combat et d’endurance.