Alors que des milliers d’agents de sécurité doivent encore être recrutés, des campagnes visant les étudiants et les chômeurs ont déjà été déployées. C’est au tour des retraités d’être ciblés.
Par Le HuffPost avec AFP
JEUX OLYMPIQUES – Après les chômeurs et les étudiants, au tour des seniors d’être sollicités. À six mois des Jeux olympiques de Paris 2024, et alors qu’il manque encore de nombreux recrutements dans le secteur de la sécurité privée, l’État a lancé une campagne d’information auprès des retraités pour les inciter à devenir agents de sécurité.
« L’objectif est bien d’informer certains retraités de l’opportunité de bénéficier s’ils le souhaitent, du financement de la formation pour exercer des missions de sécurité évènementielle pendant les Jeux », a indiqué mercredi à l’AFP la délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop) au sujet de cette campagne menée conjointement par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et France Travail (ex-Pôle emploi). Selon la Dijop, « environ 186 000 retraités d’Île-de-France peuvent être concernés ».
Après des campagnes du même type qui ciblaient les demandeurs d’emploi et les étudiants, ce sont donc les retraités qui sont désormais sollicités en vue des deux événements parisiens de l’été : les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre). Deux temps forts de l’année qui nécessiteront 17 000 agents de sécurité privée en moyenne par jour, avec des pics ponctuels à 22 000 pour la seule sécurisation des sites olympiques.
106 heures de formation sur trois semaines
Jointe par l’AFP, la Cnav a confirmé mettre « en œuvre une opération d’information commune avec France Travail IDF ». « L’Assurance retraite est un appui pour informer les retraités intéressés par l’offre de formation sur les impacts d’une reprise d’activité », a précisé l’organisme.
Depuis septembre 2022, des campagnes ont été lancées pour tenter d’attirer tout type de candidats, avec notamment une formation spéciale événementielle de 106 heures réparties sur trois semaines, destinée principalement à la palpation et la filtration des spectateurs entrant sur un site de compétition.
Cette formation spéciale a convaincu 1 488 personnes, selon des chiffres datant de la mi-janvier, a précisé auprès de l’AFP Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité (GES), qui délivre les certifications à cette formation.
Selon les derniers chiffres communiqués par la préfecture d’Île-de-France (Prif), 9 500 personnes ont été embauchées spécifiquement dans l’optique des JO depuis le lancement des campagnes, avec l’objectif d’atteindre la barre des 15 000 en juin.
Mi-janvier, le délégué interministériel aux JO, Michel Cadot, avait indiqué que les contrats de sécurité privée seraient signés « mi-février » mais, avait-il précisé : « Cela ne veut pas dire que pour autant les agents seront au rendez-vous ».