Publié le 14/12/2021 à 15:00
Doctothon.comPixabay / DRPARTAGER CET ARTICLE :Auteur(s): FranceSoir
Le Doctothon, ce meeting numérique qui aura regroupé environ 250 docteurs en France et à l’international, s’est tenu du vendredi 10 décembre à 18 heures jusqu’au lendemain même heure, soit 24 heures sans interruption. Un bilan très positif d’après l’organisatrice de l’événement, Cécile Maïchak, qui s’est chargée seule et bénévolement de ce travail de préparation et de coordination pendant six semaines, avant d’être rejointe par trois autres bénévoles.
Une audience massive et satisfaite
Tout d’abord, le site Streamyard, plateforme sur laquelle l’émission était hébergée, décompterait un total de 12 millions de connexions. Cécile Maïchak nous confie qu’elle-même a du mal à y croire. Initialement censé être retransmis par quelques sites en France et en Belgique, le Doctothon aura finalement été diffusé à travers le monde jusqu’aux États-Unis et en Afrique, ce qui expliquerait, selon elle, ce niveau d’audience.
Ensuite, des réactions très satisfaites de la part des spectateurs. Suite à l’émission, l’organisatrice aurait reçu plus de 1 200 mails de remerciements, ce qui la conforte à croire qu’il existait bel et bien une demande d’informations venant du public.
Les trois axes principaux de l’émission auront tourné autour de la vaccination, notamment celle des enfants (refusée unanimement par les invités), de l’état de souffrance du personnel soignant, et enfin de la question de la liberté de prescription des traitements contre le Covid-19. Plusieurs figures reconnues au sein du monde scientifique étaient présentes. On retrouvait notamment le Pr Luc Montagnier, le Pr Christian Perronne, le Dr Laurent Montesino, ou encore la généticienne Alexandra Henrion-Caude.
Pour revoir le Doctothon, il faut se rendre sur le site internet de l’événement.
Des imprévus à gérer
Affecté par quelques incidents, ce Doctothon aura aussi sollicité les aptitudes de Cécile Maïchak et ses 15 ans d’expérience en matière de gestion de projet.
Aucun des docteurs invités à prendre la parole n’a reçu le lien de connexion à l’événement via la messagerie web Protonmail, en dépit de l’achat d’un abonnement professionnel spécifiquement pour l’occasion. Elle et ses bénévoles ont donc dû employer leur boite mail et leur mobile personnels.
Si une cinquantaine d’invités n’ont jamais reçu de lien pour une raison encore inconnue, elle est tout de même parvenue à remplacer une partie des absents de dernière minute par d’autres docteurs, permettant à l’événement de finalement cumuler un total d’environ 250 invités, au lieu de 300.
Assurer la protection des invités
Pour des raisons de sécurité, l’organisatrice nous explique que certains d’entre eux ont préféré s’exprimer de façon anonyme devant les spectateurs. En effet, du fait de leur opposition au discours officiel, plusieurs docteurs, que ce soit en France ou ailleurs, ont subi et continuent à subir des pressions politiques. C’est pourquoi, s’étant portée garante de leur anonymat, elle a déposé la marque « Doctothon » afin d’éviter que les interventions ne puissent être médiatiquement reprises de façon individuelle sans son accord préalable. En outre, explique-t-elle, il s’agit d’écarter les velléités d’appropriation de l’événement.
La suite ?
La gestionnaire de l’événement nous confie qu’un livre recensant l’ensemble des témoignages de ce Doctothon paraîtra fin janvier. Elle prévoit de reverser une partie des bénéfices à destination des soignants suspendus afin de les soutenir financièrement, psychologiquement et juridiquement.
Au regard de l’important succès remporté par l’événement, qui aura permis de faire entendre de nombreuses voix d’experts à contrecourant de la ligne officielle, Cécile Maïchak se plait à imaginer l’organisation, un jour, d’un autre type de marathon. Un marathon qui ferait intervenir, anonymement, des journalistes en incapacité de pouvoir informer librement sur la crise sanitaire par exemple.
En effet, comme le soulignait Laurent Muchielli, sociologue et directeur de recherche au CNRS, dans un billet sur l’inquiétant déclin du journalisme, les médecins de l’IHU de Marseille comme ceux du collectif « Laissons les médecins prescrire » ont déjà relaté publiquement le fait que de nombreux journalistes parisiens les ont personnellement contactés pour être soignés, tout en admettant qu’un aveu public aboutirait inévitablement à des injures de la part de leurs collègues, voire à un possible licenciement.
Prochainement, un Médiathon ?
Auteur(s): FranceSoir