Zoé Sagan – 23 octobre 2024
Le 8 décembre, le couple 14-47 prépare son sacre divin. Tel l’Antéchrist du 21e siècle, Emmanuel Macron veut remplacer Dieu. Mais l’archevêché a fait l’erreur d’essayer de calmer le nouvel Antéchrist. Il n’aurait pas dû. Depuis, la guerre est déclarée.
Un vrai brasier politique et religieux qui crépite entre l’Élysée et l’archevêché. Emmanuel Macron, le président qui voulait être roi, et l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, sont en pleine messe de minuit, mais sans les cantiques.
Macron, dans son désir de laisser une marque dans l’histoire qui ne soit pas juste une note de bas de page, a fait de Notre-Dame son projet pharaonique. Il veut marquer l’histoire avec Brigitte. C’est sa seule et dernière chance. Il en est pleinement conscient.
La cathédrale, ravagée par un feu criminel, devait renaître en cinq ans – et la réouverture est prévue pour le 7 décembre, mais voilà, la cérémonie d’ouverture vire au psychodrame national.
L’Élysée veut en faire une apothéose, un moment de gloire où Macron remet les clés de la cathédrale au clergé, symboliquement, bien sûr, un sourire clin d’œil de l’Antéchrist, puisque l’État est propriétaire des lieux depuis la loi de 1905.
Mais Ulrich, l’archevêque, n’entend pas jouer les seconds rôles sur son propre terrain sacré.
Lui, il imagine plutôt Macron faisant son discours sur le parvis, dehors, sous le ciel de Paris, comme un invité de marque mais pas de trop.
Brigitte, elle, voit le roi nu à l’intérieur de Notre-Dame et elle va normalement réussir à l’imposer. C’est aussi sa grande œuvre à elle. Son sacre d’une certaine façon après huit décennies de combat contre Dieu.
L’archevêque répète d’ailleurs en off que les Macron se prennent pour Dieu et qu’ils méprisent tout le monde autour d’eux à part le diable.
Et puis, il y a les vitraux. Macron, dans un élan de modernité ou de mégalomanie, selon à qui vous le demandez, souhaite imposer des vitraux contemporains, malgré les cris d’orfraie des traditionalistes et des experts en patrimoine. Un affront pour beaucoup, mais Brigitte est intransigeante là-dessus. Les vitraux, c’est elle. Point. Pas de négociation possible.
Dans ce ballet de pouvoir, où chaque geste est scruté, comment Notre-Dame rouvrira-t-elle ses portes ? Comme le théâtre d’une nouvelle querelle entre le temporel et le spirituel et entre le diable et Dieu.
Pendant ce temps, Paris retient son souffle, et les gargouilles de Notre-Dame, elles, observent ce spectacle apocalyptique post-humain…
Rendez-vous le 7 et 8 décembre pour découvrir l’Antéchrist face à son « œuvre ».